Participation

de l’enfant

à sa protection

guide pratique
à l’usage des ASPM

Introduction

Un enfant qui a la possibilité de s’exprimer et d’être entendu par une autorité sur des questions importantes pour sa vie, devient davantage acteur de son développement, cultive la croyance en son auto-efficacité, nourrit sa confiance et son auto-détermination ; ce qui contribue à renforcer des facteurs de protection à long terme face à des difficultés actuelles ou potentielles.

Dans le domaine de la protection des mineurs, ce principe soulève des questions et des défis particuliers qui peuvent apparaître comme plus sensibles. Il reste que, pour les enfants qui sont confrontés à des difficultés familiales importantes, c’est un droit fondamental (art. 12 CDE) de pouvoir s’exprimer et d’être associé à ces processus décisionnels qui les concernent directement, dans le respect de leur âge, de leur degré de maturité et de leur capacité de discernement. En ce sens, l’enfant doit être perçu autant que possible comme un partenaire tout au long de son processus de protection, et non pas seulement au moment de l’« audition » qui relève davantage de la compétence des autorités judiciaires.

La présente brochure a précisément pour but de donner des repères et conseils pratiques pour faire de l’enfant à protéger un partenaire de l’intervention en protection, en veillant à éviter d’aggraver sa mise en danger. La mise en oeuvre du droit de s’exprimer librement et d’être entendu contribue à la prise en compte de l’« intérêt supérieur de l’enfant ». Ainsi, loin de s’y opposer, la participation de l’enfant peut au contraire contribuer à une meilleure protection.

Dans un domaine encore largement exploratoire, ce document compile les stratégies développées par les assistants sociaux et assistantes sociales (ASPM) de la Direction générale de l’enfance et de la jeunesse. Il s’agit d’un nouvel outil pratique pour soutenir les actions des ASPM qui cherchent à impliquer davantage l’enfant. Elaboré par une équipe d’ASPM sur la base des pratiques professionnelles récoltées auprès de leurs collègues, avec le soutien du délégué cantonal à l’enfance à la jeunesse et d’une chercheuse en sciences sociales, ce nouveau support est appelé à évoluer avec le temps et à s’enrichir de nouvelles pratiques.

Manon Schick
Directrice générale 
Direction générale de l’enfance et de la jeunesse